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L.ova D.esparow
PV : Max.
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*. Une étincelle de fureur. Une flamme de peur. Un incendie, aussi brillant que le soleil. C'est alors que la maison prit feu, emportant mon enfance derrière moi. Je courus, courus, courus... Avec grande surprise je remarqua qu'en quelques secondes à peine, j'étais à la porte. Mes parents ! Je n'y avais même pas pensé. Mais impossible de retourner dans les flammes, ou je mourrais moi aussi. Soudain, ma vision se troubla et je fis demi-tour. Tant pis si l'incendie m'envoutait...
*. Je me relevis, mon coeur battant à cent à l'heure. J'haletai, et pour me calmer, je porta une main sur mon visage. Je me rallongea et me mit à penser. A quoi ? Cela était un mystère. Mais ce cauchemar était la réalité. La réalité du passé. J'avais enfin compris comment j'était ressorti des flammes saine et sauve. Le feu était mon élément, certes, mais pas de tous. Mes parents n'avaient plus revu le jour cette nuit là. Et tout cela, par ma faute...
Je refermai les yeux plusieurs minutes. Je voulais oublier le passé, oublier qui j'étais vraiment. J'aurais dû mourir ! J'aurais du mourir avec eux, pour eux. Mais je n'avais pas réussi. Je n'étais qu'une bonne à rien, qu'une petite fille aimant le silence. Pour la première fois de ma vie, je regrettai. Je regrettai de ne pas leur avoir dit une seule fois avant qu'ils ne partent, Je Vous Aime...
*. Un coup de vent me rammena à la réalité. Quelle heure était-il ? Du moins, le soleil était déjà haut, et son reflet brillait sur l'eau claire de la grotte. Je poussa une dernier baillement ; plus le temps de dormir. Puis je me mis debout, tant bien que mal, en grognant.
<< Pourquoi la nuit est si terrible quand on dort et si envieuse quand le sommeil a disparu ?! >> C'est la question que je me posai chaque matin, où on a envie de retomber aux pays des rêves...
*. J'avançai tout droit, les yeux dans le vide. Je crois qu'on aurait pu me prendre pour une funanbule, en plein milieu de la jungle ! Mais ce cauchemar me tracassait ; cela faisait longtemps maintenant que je n'avais pas repenser à mon enfance. Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs. Je n'avais pas aimer cette période, et je l'aimerais sans doute jamais. Trop de doutes, de tristesse et de désespoir s'étaient ancré dans mon corps aux durs moments de jeunesse. Mais demain est un autre jour... Mais chaque jour en est un autre. Et moi, je ne vois pas et ne vois toujours pas la différence, entre mercredi et vendredi...
*. J'aperçus Max au bout de la falaise. Sourire aux lèvres, les cheveux au vent... Elle venait sûrement de faire une de ses petites "sensation exceptionnelle", où vous tombez dans le vide à une vitesse impressionnante. Elle adorait ça et je ne comprenais pas toujours pourquoi. C'était sûrement cela qu'on ressentait quand on possédait de ailes. Or moi je n'en avais pas. Peu m'importait, je courais plus vite qu'elle et c'était déjà bien.
Je m'avançai, des plus discrètement. Je ne voulais pas la déranger dans son moment de liberté. Mais je devais lui parler de ce cauchemar. Ce n'était pas le cas petite, mais maintenant je déteste garder les souffre douleurs au fond de mon coeur. Il a déjà trop souffert pour lui imposer ça...