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 Chapter one : Balladons nous dans les bois

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Elboise

Elboise


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MessageSujet: Chapter one : Balladons nous dans les bois   Chapter one : Balladons nous dans les bois EmptyMar 21 Déc - 13:13

  • La forêt m'encerclait, elle me protégeait, les arbres, géant de bois enracinés profondément dans le sol, se tenaient droit et fiers autour de moi, je me sentais rassurée et terrifiée. Rassurée car ici, en plein milieu de cette clairière ombragée, il ne pouvait rien m'arriver, mais j'étais terrifiée à l'idée que si quelque chose, ou quelqu'un venait j'aurais du mal à m'enfuir. Les épais buissons d'épines créait un barrage infranchissable tout autour de la ronde d'arbre, il n'y avait qu'un passage par où on pouvait et entrer et sortir, un chemin de terre pas plus large qu'un bras humain. Illidia, ma jument, avait déjà essayé de passer, une nuit lorsque je m'étais endormi ici, mais elle n'avait réussi qu'à se blesser, je l'avais retrouvé toute couverte d’égratignure et de sang, ses flancs avaient été griffés par les ronces, et jambes ne s'en étaient pas mieux tirées. Allongée sur le sol où l'herbe c'était décidée à pousser, je regardais le ciel, des nuages recouvrait la voûte céleste, tels d'énormes cotons ils se baladaient au gré du vent, se laissant porter par les courant d'air chaud et d'air froid. J'avais toujours admirés l'aisance avec laquelle ils se déplaçaient, quand on les observaient on pouvait les croire gros et pesant, surtout en ce moment avec cette couleur grise, tantôt clair, tantôt foncé ils avaient l'air de gigantesque bloc de je ne sais quoi, c'est à peine si on ne croyait pas les voir d'un moment à l'autre tomber sur nous, mais pourtant ils restaient pendus à des fils invisible qui les empêchaient de s’effondrer sur terre, ils flottaient léger et insouciant, préférant vivre en l'air. Quelle sensation cela faisait-il d'être dans les cieux ? Un oiseau passa au-dessus de moi. Et voler ? Est-ce que c'était bien ? J'avais souvent eu envie de m'élancer dans l’air, de sauter d'une falaise juste pour l'effet que cela produisait, de plus une bonne dose d'adrénaline et de peur ne me ferais pas de mal, ma vie était si monotone que j'arrivais à la raconter à des gens. Et le pire dans l'histoire c'est que tous hochait la tête et me disait : Et oui la vie n'est pas simple je te comprends... A la rigueur j'avais préféré lorsque j'avais commencé à changer, parce qu'alors tout le monde faisait attention à moi, il me regardait et même les gens qui me dévisageait et me critiquais ouvertement avais quand même leur attention portée sur ma personne. Ça avait été le moment le plus "existant" et mouvementé de mon existence. Celui au cours duquel j’avais appris le plus de chose sur moi, aussi improbable que cela puisse paraître j'avais des bons souvenir de ce temps. Mon ami Simon, avait toujours été là, il venait me voir tous les jours, jouait avec moi, me disait que j'étais belle, que lui il m'aimait, et nous jouions encore. Il me racontait des histoires, et je lui en racontais, nous parlions de choses impossibles, de rêves plus farfelus encore que ce monde, mais cela nous consolait, car lui aussi avait eu un passage difficile, pendant que moi je changeais et perdait mon père d'une maladie rare qu'il avait contracté en partant je ne sais plus où, lui devait porter la mort de toute sa famille sur son pauvre petit dos. Un incendie c'était déclaré un beau matin dans sa petite maison en bois et ses parents ainsi que sa sœur et son chien était mort brûlés, seul son grand frère avait survécu car il était partis en boite, et lui parce qu'il était chez ses grands-parents à un pâté de maison de là. C'était justement chez ces derniers qu'ils avaient trouvés refuge lui et son frère. Nous étions deux êtres perdus et en quête d'amour. Heureusement nous nous étions trouvés, à l'époque nous avions six voir sept ans je ne sais plus bien, il allait à l'école, et moi je restais chez moi, mais de temps à autre je sortais avec ma jument et mon léopard, et je courais dans les chants. C'est comme cela que nous nous étions rencontrés, lui cherchait des fleurs pour faire un bouquet à sa grand-mère, moi je m'amusais. Luce, mon léopard, l'avait bousculé et j'étais descendue de mon grand cheval noir pour voir comment il allait. Les images étaient floues et revenaient par bribes, mais je crois que nous avons joués et parler tout le reste de l'après-midi, et que tous les jours avait, ensuite, été comme ça. Une langue ma tira de mes rêverie. Je repoussai la chose qui venait de me lécher sans aucune pudeur ma joue et je grognai. Luce avait le don de me sortir de mes rêves et ce par des moyens que je n’appréciais guère, soit elle me léchait, soit elle me mordillait un bout de corps, ou alors elle feulait ce qui me faisait sursauter et bien souvent tomber de mon lit quand je me trouvais dessus. Je lui lança un regard mi agacé, mi amusé, et je la pris dans mes bras, son pelage était doux et sentait la nature, un parfum de fleur, de neige, et de terre, mes mains s'accrochait à sa fourrure et mon nez frottait son cou, c'était un geste familier tranquillisant et réconfortant. Elle était forte, elle pouvait tenir le coup pour deux, voilà déjà plus de 10 ans qu'elle me supportait, et au fond de moi quelque chose me disait qu'elle devrait me supporter encore longtemps, car plus je le regardais et plus je voyais qu'elle ne vieillissait guère. Je me mis debout et ma main s'attarda sur le haut de sa tête, là où les poils étaient les plus doux et où elle adorait que je lui fasse des caresses. Je partis de cette clairière sombre et quand je fus de l'autre côté je m’aperçus qu'il faisait bien plus noir que je ne l'avais crus. Déjà un voile lugubre se posait sur le paysage, recouvrant tout d'un gris foncé et terne. Il fallait que j'aille quelque part, je ne voulais pas rester ici trop longtemps, même si Luce était là, Illidia, ma jument, manquait à l'appelle et sans elle je doutais fort de pouvoir retrouver mon chemin dans ce foutus bazar de forêt. Le premier endroit auquel je pensais fut la maison de Simon, mais je m'y résignai, à cette heure-ci, c'est à dire 18h06, ses grands-parents devaient être en train de préparer le repas et ils n'aimaient recevoir du monde, même si ils me connaissaient parfaitement, avant de manger. Tant pis, j'allais aller en ville, au moins de là-bas je pourrais prendre un taxi, ou même trouver quelqu'un pour me ramener, ou dormir à l’hôtel, ou chez quelqu'un... Bref j'avais trente-six milles possibilité où passé la nuit, et comment rentrer chez moi, ce que je ne souhaitais pas à l'instant. L'ambiance morte et silencieuse qui m'attendait ne me faisait pas envie ce soir. Je voulais un lieu où les personnes parlaient, dansaient, chantaient, jouaient, tout l'exact opposé du domaine dans lequel j'habitais. Ma robe rouge avec des arabesques blanches me tenait chaud, ainsi que ma cape entièrement blanche. Avec ma chevelure tressée en une épaisse natte noir pendant sur le côté, mes lèvres pleine et peinte en rouge vif, mon regard rouge souligné d'un trait de crayon fin tout aussi foncé, on aurait pu croire que je sortais d’un film Disney. Ma sacoche pendouillait mollement le long de mon bras, et on pouvait distinguer le haut de mon livre qui ne rentrait pas entièrement dedans, c'était mon préféré, celui que ma grand-mère avait mis dans une boite nommé " pour ma petite fille qui je le sais déjà serra spéciale", il s'appelait "Le jardin des secrets" il avait été écrit par Kate Morton, un auteur anglaise que j'appréciais tout particulièrement. La ville était assez loin et je dus marcher une bonne heure avant de voir les lampadaires qui surplombait les passants et éclairait le trottoir remplis de corps chauds. Je pris la direction du bar, un endroit que j'avais l'habitude de fréquenter autrefois avec mon père, celui-ci venait régulièrement pour prendre un verre ou deux et voir des amis, ainsi qu'étudier le comportement humain, ce qui le fascinait depuis toujours. Il m’amenait souvent avec lui, me laissant trempé mes lèvres dans des boissons au couleurs étranges, puis ensuite j'avais droit à un verre de jus de fruit à la couleur rouge, étrange coïncidence, si il avait su qu'aujourd'hui mes yeux était de la même couleur je crois qu'il ne m'en aurait pas donné autant de peur de croire que c'était à cause de ce liquide que ma transformation c'était effectué, ce qui était complètement faux, personne ne savait pourquoi j'étais devenue comme ça et ce n'était surement pas de la faute d'une stupide boisson. Mes talons de cinq centimètre à peine, claquait sur les pavés anciens qui constituait les ruelles étroites mais chaleureuse du centre-ville. Cela me plaisait assez d'imaginer qu'un jour peut être mes arrières petits-enfants marcheraient dessus. Je pressai le pas, il était déjà 19h30 et je ne voulais pas rester dans les rues après 20h00. On m'avait déjà raconté à de nombreuses reprise que des jeunes filles c'était fait agressée. Rumeur vraies ou fausses, quoi qu'il en soit je ne comptais pas vérifier par moi-même l'exactitude ou non de ces évènements. Je ne mis pas longtemps à arriver dans la rues où se trouvait le bar, et plus j'approchais plus le bruit de rire et de verre qui s'entrechoquaient prenait du volume. Je poussais la porte et l'odeur de chaud et de boissons alcoolisées me monta à la gorge. Pendant un instant je crus que j'allais repartir, mais tout compte fait je baissais ma capuche et me dirigeai vers le bar, un sourire aimable sur les lèvres. Le patron vint me voir et me demanda ce que je voulais.
    " Un verre de Sepluchi s'il vous plait"
    Je contenais avec peine la tristesse que j'éprouvais à commander cette boisson que je n'avais pas bus depuis la mort de mon père, j'avais l'impression de le trahis, même si cela était faux. J'accompagnais la parole d'un autre sourire plus grand, et j'attendis que l'homme revienne avec le verre à la main. Durant ce temps j'étudiais l'endroit, cela faisait tellement longtemps que mes souvenirs étaient vagues et embrumés. Les étagères était les mêmes et il y trônait toujours des boissons aux couleurs plus qu'étranges, inquiétantes. Je sentais des regards braqués sur moi, et je me tournai derrière, surprenant une ou deux personnes qui me jugeaient. Grand bien leur fasse, mon éternel sourire plaqué sur mon visage je remis mon attention sur les décors, la tapisserie avait été refaite, mais je n'aurais sur dire sa couleurs, peut être grise, peut être blanche, peut être beige, ou encore marron, je n'en savais rien. Le plafond en revanche était le même, comme dans les vieux films il avait des airs anciens, sa constitution essentiellement en bois massif rappelait le bar qui lui aussi avait été fait dans du bois. La chaise, ou plutôt tabouret sur lequel j'étais assise arborait un teint charbonneux, il donnait l'impression d'être presque trop vieux pour supporter encore le poids d'une personne. Ce qui n’avait pas changé ici, en revanche, c'était la poussière, partout une épaisse couche cachait le vrais coloris des objets. Un bras passa devant moi et posa sur le comptoir un verre à la substance rouge. Je levai mon verre en direction du ciel et dédia intérieurement cette première gorgée à mon père. Le liquide rouge coula dans ma gorge et la saveur qu'il contenait m'explosa en bouche. C'était un savoureux mélange de violette, de menthe, de fruits rouges, et de banane. Suprêmement bon. A l'aise comme un poisson dans l'eau je me tournai vers mon voisin dont le contenu de son verre affichait une couleur peu appétissante, je le regardai dans les yeux et lui dit :
    " Vous devriez essayer cette boisson c'est tout simplement extraordinaire, et puis sans vouloir vous offenser, votre truc là il empeste et l'alcool et une odeur étrangement répugnante."
    Mon langage était toujours un peu décalé par rapport à l'époque dans laquelle je me trouvais, je n'arrivais pas à dire des mots tels que "putai*, sa mère, la vache, connass*, pauvre co*" à la place je disais " Fichtre, ouche, diantre, inepte, pauvre imbécile"... ce n'étais pas tout à fait de notre génération, mais que voulez-vous, ma mère ne m'avait pas envoyée dans des établissement scolaire, dans lesquels j'aurais pu apprendre à être normale et à passer pour quelqu'un de ce siècle. Enfin bon. Je faisais quand même attention de ne pas utiliser des mots trop... Comment dire... antique. Je me rendis compte que je fixai toujours l'inconnu et je détournai le regard gênée par ce qu'il avait pu penser de moi, et aussi par le fait qu'il n'appréciait surement pas qu'une personne le regarde avec autant d’insistance et aussi longtemps.

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